De façon plus impressionnante encore que dans notre Condroz, nous sommes ici au coeur d’une région calcaire. Cette région constitue un véritable réservoir naturel d’eau potable pour une région densément peuplée. La première exploitation industrielle de l’eau dans la région est opérationnelle dès 1868 avec la réalisation du canal de la Siagne qui amène l’eau du bassin de la Siagne (aux alentours de Saint-Cézaire) jusqu’à Cannes ( /- 40 Km) en desservant les villes et villages limitrophes, en particulier Grasse qui est alors un grand centre industriel (production d’huiles d’olive et de parfum, notamment) avec de gros besoins en eau. La Siagne est un petit fleuve côtier qui se jette dans la Méditerranée entre Cannes et La Napoule. Vers 1900, les eaux de la Siagne ne semblent plus suffire et la société de distribution d’eau se tourne vers les ressources en eau du bassin du Loup, un autre fleuve côtier qui se jette dans la Méditerranée entre Antibes et Cagnes. Les villages riverains du Loup sont furieux: ils ont l’impression qu’on leur vole leur eau et leur énergie. Il est vrai que le Loup fait tourner quelques 8 moulins à huile, 7 moulins à ressences (résidus d’huile d’olive), 2 moulins à chaux, 2 scieries, etc. Mais la résistance des locaux fut vaine et quelques années avant la guerre de 14’, l’aqueduc tel que nous le voyons aujourd’hui a été inauguré...
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